AN ARTISTIC NEIGHBORHOOD
Printemps - été 2025
Parfois, les mots manquent pour expliquer une collection. Le lien entre une inspiration et sa traduction en vêtements n’est pas évident. Et puis, pour être tout à fait franc avec vous, je n’ai jamais été fan des concepts créatifs que l’on étire de la chemise à la chaussette pour tenter de justifier l’humeur d’une saison.
Ma façon de travailler est plus organique. A longueur de journée, de semaine, de saison, partout, en permanence, j’observe, je note, je griffonne une foule de détails, des attitudes, des panoplies, des matières, des associations de couleurs, des manières de s’habiller au quotidien, avant de les réinterpréter en un dressing Officine Générale qui se renouvelle d’une saison à l’autre, sans changer radicalement.
Ainsi, mes notes et mes images pour le printemps-été 2025 convergeaient vers un Paris que je n’avais pas exploré jusqu’à présent. Un Paris des arts, des artistes, des galeries… « Saint-Germain-des-Prés ! » me direz-vous.
Certes, mais pas seulement ! Paris compte des ateliers et des artistes dans chacun de ses arrondissements. Et tous ces lieux abritent des talents viscéralement dédiés à leur œuvre, qui s’habillent de tenues confortables, choisies et composées avec goût sans pour autant s’attarder devant le miroir.
C’est précisément cette nonchalance pas facile à décrire, à la fois maîtrisée, spontanée et singulière, qui m’intéressait par-dessus tout pour l’été prochain. Elle se traduit par des volumes un peu plus larges que d’habitude, des étoffes plus souples, fluides et légères. J’ai renoué avec des toiles en pur lin et de mélanges lin et coton pour les costumes. Les tissus de chemises sont fluides et texturés. La toile de denim se décline dans un vert olive inhabituel. La maille est ultra légère. Les couleurs sont assez neutres. Des blancs, des naturels se déclinent à merveille dans la collection femme. Des imprimés figuratifs surgissent ici ou là. Quelques cravates en tricot ajoutent du caractère aux silhouettes masculines, accessibles et enlevées.
Au printemps dernier, la finalisation de cette collection nous enthousiasmait tant avec Nina, mon épouse, que nous l’avons évoquée lors d’un diner avec nos amis Gladys et Ollivier de la Galerie Chenel. Et eux de nous demander du tac au tac si nous avions déjà prévu de la photographier dans un cadre artistique ? L’idée a fait son chemin… Entre statues romaines et bronzes égyptiens, les quais de Seine et la rue de Lille, je suis heureux de vous dévoiler des images du printemps-été 2025 réalisées dans leur magnifique galerie. Ces dernières semaines, je me suis par ailleurs dit que cette collection demandait une présentation dans un format différent, plus intimiste, à proximité des vêtements…
Je suis également ravi de vous accueillir dans notre showroom, d’une façon studieuse et conviviale qui n’est pas sans rappeler les débuts d’Officine Générale.